« Tolérer les contrôles au faciès, c’est accepter la préférence nationale »
C’est un des grands scandales de notre République. Chaque jour, il concerne de très nombreux habitants de notre pays. Une très longue bataille politique aussi, que les dirigeant·es de droite comme de gauche se sont empressé·es d’enterrer, face au refus et au déni de l’institution policière, face aussi à la montée d’un discours raciste qui assimile de plus en plus les jeunes noirs et arabes à la délinquance. Cette pratique policière, elle a un nom : les contrôles d’identité discriminatoires, aussi appelés contrôles au faciès ou profilage racial. Dans notre pays, les Noirs et les Arabes sont davantage contrôlés par la police. Le sur-contrôle des hommes d’origine africaine et nord-africaine par la police en France est un fait étayé, par les témoignages innombrables des premiers concernés, par des études scientifiques, par des rapports du Défenseur des droits, par des ONG comme Amnesty International. Pourtant, depuis quinze ans, malgré une mobilisation intense et de nombreuses promesses, rien ne change. Jeudi 26 juin, et pour la première fois, la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour un contrôle discriminatoire.Une décision porteuse d’espoir, et pourtant ambiguë pour la suite de cette très longue bataille. Une émission présentée par Mathieu Magnaudeix, préparée avec Camille Polloni. Nos invité·es : Slim Ben Achour, avocat ;Issa Coulibaly, président de Pazapas Belleville ;Lanna Hollo, juriste de l’association (RE) claim.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.